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CinéGeeks
8 novembre 2012

Megaupload ou l'avortement façon FBI

megaupload

Pire qu'un épisode de Dallas ou des Feux de l'Amour, l'affaire Megaupload fait une nouvelle fois parler d'elle dans les médias. On est évidemment pas dans le cas d'un tel qui couche avec une telle alors que celle-ci est sa soeur biologique disparue des années auparavant comme ça pourrait être le cas dans Amour, Gloire et Beauté (j'ai BAC+3 Section Séries de Mamies Cougars^^). Ici, c'est le proxénète de Megaupload, Kim Dotcom, qui complique la situation au point de se mettre tout seul dans la |\/|3|2|)3. Dans un premier temps, on va refaire un petit historique de Megaupload et de ses déboires pour enfin arriver à la situation actuelle.

 

Commençons par le commencement (logique...). En 2005, un petit monsieur (très massif en réalité) assez malin a pris l'initiative de créer un site d'hébergement de fichiers qui permettait de partager en un clic n'importe quel type de document. A l'époque, et encore maintenant me direz-vous, les autorités avaient un retard énorme quant à l'endiguement des avancés dans le domaine informatique ce qui permettait à un grand nombre d'internautes de télécharger des films, des musiques, et autres sans payer quoi que ce soit... Cela dit, malgré le retard du système judiciaire, Kim Dotcom avait choisi de baser son entreprise à Hong Kong avec une location de serveurs à travers le monde. Pas folle la guêpe ! Cette entreprise à but non-lucratif n'était pas tellement le rêve suprême de Kim qui introduisit donc le système de compte Premium : payer pour avoir un téléchargement illimité durant une période donnée en fonction du prix que vous étiez prêts à mettre.

Le téléchargement a participé à l'explosion d'un phénomène tout aussi important aujourd'hui que ce premier, je parle du streaming (principe de regarder en ligne films et séries). Le concept est super pour nous autres en bas de l'échelle, mais pas si terrible que ça pour les gros boss de l'industrie cinématographique et maisons d'édition. Le schéma est simple à comprendre :

  • aller au cinéma et acheter des DVDs reviennent cher aux petits budgets et donc les consommateurs décident de télécharger ou regarder en streaming (les films sur TF1, ça va bien 5 minutes),
  • les compagnies constatent la baisse de fréquentation des cinémas, voient les ventes de DVDs et CDs chuter,
  • après des recherches approfondies, elles découvrent que le problème vient de ces sites de partages et décident de renforcer la protection de leur oeuvres sur le net.

Pendant que se déclare une mini-guerre industries/downloaders, Kim Dotcom continue de voir ses comptes gonfler au détriment des grands noms du cinéma. Erreur Monsieur Dotcom, il fallait faire comme The Mask et tout planquer dans l'armoire... Et c'est là que le FBI entre en action ! Après quelques temps de recherche, le fameux 19 janvier 2012, tout s'arrête, les serveurs Megaupload cessent de fonctionner, une apocalypse avant l'heure.

 

 

Après quelques rebondissements durant les mois qui suivirent et de nombreux procès contre le magnat de l'upload, on ne s'attendait pas trop à la réouverture véritable de Megaupload. Cependant, il y a quelques jours de cela, Kim Dotcom se vanta auprès de tous qu'il avait enfin trouvé le moyen de remettre en ligne son fameux site pour 2013 en passant par le Gabon. Ne connaissant pas la fable du renard et du corbeau, j'ai décidé de la réécrire à Monsieur Dotcom pour lui faire comprendre la situation :

Dotcom et le FBI

Maître Dotcom, dans un fauteuil avachi,
Dévoilait sur Twitter un secret.
Maître FBI, par les services de renseignements prévenu,
Lui tint à peu près ce langage :
Et bonjour, Monsieur Dotcom,
Que vous êtes stupide ! que vous me semblez gros !
Sans mentir, si votre rumeur
Se rapporte à votre laideur,
Vous êtes le Phénix des hosts de nos lois.
À ces mots Dotcom ne se sent pas de joie,
Et pour montrer sa supériorité,
Il ouvre un large bec, laisse tomber l'info.
Le FBI s'en saisit, et dit : Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout entrepreneur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute.
Cette leçon vaut bien un Gabon sans doute.
Dotcom honteux et confus
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.

Malebogia style

 

Effectivement, après avoir hurlé partout qu'il hébergerait son site au Gabon, le FBI a immédiatement fait pression sur ce dernier pour qu'il refuse les droits à Kim Dotcom. C'est ce qu'on appelle "étouffer dans l'oeuf" ou encore l'avortement FBI. A nouveau bloqué, le créateur de Megaupload annonce déjà qu'il a un nouveau plan... Il n'a donc rien compris le pauvre.

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